Sur la montagne rase coiffée par l’autan
entre deux pierres cathares
se dresse et résonne de bruits sauvages
la coquille creuse d’une ancienne maison
qui a renoncé à ses habitants
Tout la traverse sans s’y s’arrêter
la houle du jour et de la nuit
le lièvre qui mange cailloux
et l’herbe grasse aux arômes de terre
car la maison est vide
Le soleil en a chassé les cris
les hommes ne savaient plus parler
arraché les langues et brisé les murs
les hommes ne savaient plus partir
La maison est dehors et dedans vide
égale au monde
et le ventre blanc du lézard
n’est plus rongé par les ombres