Me mord la nuit
le sel tranché par les vagues
tout le long du corps
aux silences inexplorés
Ma peau détient les mystères
des caresses de ton rivage
mais muette au matin et folle au soir
les lames n’y révèlent que le sang le plus noir
Je cours aux muscles qui tenaillent
les lèvres encore humides
mais rien ne parle
que la sécheresse des statues
Et tous ces souterrains
peuplés d’une vie double
absorbent chaque nuit
peut-être sous mes ordres
le sel de mon sang
et les derniers amours
d’une si petite vie